Ce qui est très clair, c’est le peu de rentabilité de l’éolien : il représente 8% de la puissance installée, mais ne produit que 3,9 % de l’électricité produite, le facteur de charge qui en résulte est de 23,4%, à titre de remarques, cela veut simplement dire que le parc éolien produit de l’électricité, comme s'il tournait à plein régime pendant 85 jours.
Par contre grâce ou à cause de la variabilité de la production qu’il faut maintenir pour couvrir les besoins de la consommation, RTE nous informe qu’en 2015 la France a exporté 61,7 GWh ce qui correspond à 11,3 % de la production. Mais à quel prix l’électricité a-t-elle été vendue ? Le prix moyen annoncé est de 38,5 €/MWh ; l’obligation d’achat de l’électricité éolienne est de 82 €/MWh et il semblerait que pour les particuliers, le prix de l’électricité consommée dépasserait les 140€/MWh en janvier 2016 !
Sur le site de EPXSPOT, bourse européenne pour le marché de l’électricité, on découvre qu’il y a des prix négatifs (on paie pour vendre) : Les prix négatifs sont un signal de prix sur le marché de gros de l’électricité qui arrive en cas de production non-flexible importante et de basse demande. Les sources non-flexibles d’électricité ne peuvent pas être arrêtées et redémarrées rapidement et à moindre frais. Parmi elles, les énergies renouvelables, qui dépendent de facteurs extérieurs, tels que le vent et le soleil. Nous pensons que l’électricité produite par les éoliennes servent essentiellement à renforcer les exportations et ne couvrent absolument pas les besoins de la population.
Une autre comparaison est révélée en étudiant les variations sur 3 ans 2013, 2014 et 2015 :
La production d’électricité par les centrales à gaz continue d’augmenter et reste supérieure à la production éolienne, alors que la production hydraulique diminue !
On peut se poser des questions sur la répartition des zones de vitesses moyennes des vents :
La région en bleue de la carte va de 2,5m/s à 6,6 m/s soit de 9 à 23,6 km/h alors que les autres secteurs commencent à 4,5 m/s (16,2 km/h), 5,2m/s (18,7 km/h) ou 6,3 m/s (22,7km/h). Quelle raison peut-on trouver pour ne pas mettre les zones inférieures à 4,5 m/s (16,2 km/h) de manière visible ? Est-ce pour ne pas voir apparaître les zones ou les aérogénérateurs ne pourront rien produire ? Car la vitesse minimale pour que les aérogénérateurs produisent est de 18km/h (5m/s) (Cf Page 25 du panorama 2015)