Le 3 juillet 2018, nous avons écrit aux députés de la commission des finances dont Huguette Tiegna notre députée fait partie ainsi qu'aux députés de la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire la lettre personnalisée suivante :
Espérons que les réponses seront nombreuses malheureusement nous n'avons pas reçu de réponse (9/03/19)
Comiac, le 3 juillet 2018
Bonjour.... député-e de l' Assemblée Nationale
Vous êtes membre de la commission d.............. à l'assemblée Nationale
et à ce titre vous avez la possibilité de répondre à mes questions concernant ce qui touche à la biodiversité.
J'ai eu connaissance d'une demande Cerfa N° 13 614*01.
Dans ce document du 30/11/2017, que vous pouvez télécharger, le gérant, Patrick Bessière, de la société société ABO Wind, elle-même gérant de la SNC Ferme Eolienne de la Queue d'Ane, a établi cette demande de dérogation pour la destruction, l'altération ou la dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos d'animaux d'espèces animales protégées
Dans ce document, on découvre que 70 espèces protégées sont concernées, et la seule raison cochée est : "Motif d’intérêt public majeur" ; le motif mis en toute lettre en bas de chaque page est :
Le projet consiste en la mise en place de 4 aérogénérateurs d'un mât d'une hauteur de 130 m et d'un rotor d'un diamètre de 140 m, soit d'une hauteur totale de 200 m en bout de pale. Ces aménagements doivent aboutir à la création d'un parc éolien d'une puissance totale de 13,6 MégaWatts, participant de fait au développement national de l'énergie renouvelable
Et si l'on regarde les superficies indiquées, on découvre sur les première pages : 4,8 ha.
Mes questions
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Est-il normal qu'un projet privé puisse invoquer le Motif d’intérêt public majeur pour justifier sa demande de dérogation ? Si je ne me trompe, les promoteurs éoliens ont des projets qui relèvent du domaine privé et non du domaine public puisqu'ils peuvent revendre leurs parcs !
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Savez-vous si des mesures d'accompagnement, non décrites dans ce document, existent? Si elles existent, seront-elles réellement appliquées ou resteront-elles à la libre appréciation du promoteur ou du racheteur de l'installation ?
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Croyez-vous réellement que si les préfets donnent l'autorisation de ces dérogations à la destruction d'animaux protégés, on puisse en 2030 parler encore de biodiversité des oiseaux?
Merci de l'attention que vous avez prêtée à ma lettre.
Le principe de précaution a été inscrit dans la Constitution française afin de se prémunir des effets nocifs qui pourraient se révéler dans un futur proche et dont vous pourriez porter la responsabilité.
S'agit-il d'accorder davantage de confiance aux lobbies de l'éolien industriel qu'aux défenseurs du Patrimoine et de la biodiversité ?
Dans l'attente d'une réponse de votre part, recevez M... député[e] mes sincères salutations
Je publierai votre réponse sur mon site
Gilles Forhan
Secrétaire [APPGE-Comiac-Calviac-Lamativie] (http://appgecomiac.for-lac.com/)